Un nouvel épisode de l’ambiance islamophobe en France a refait surface sur les réseaux sociaux.
La semaine dernière, une famille originaire de Türkiye, vivant à Brumath, dans la région de Strasbourg, a perdu trois de ses filles (Ecrin, 12 ans, Hatice, 10 ans, et Melek, 6 ans) dans un terrible incendie de leur maison.
La plus jeune des trois filles, Melek, est décédée à l’Hôpital des conséquences de ses graves blessures, contrairement à ses aînées retrouvées mortes sur place.
Dans une vidéo, dont la date d’enregistrement n’est pas indiquée, et partagée ce 1er mai sur les réseaux sociaux, des proches et amis de la famille endeuillée se rendent à l’hôpital, pour lui apporter leur soutien.
Dans les couloirs de l’hôpital, ils sont interpellés par des commentaires islamophobes d’un membre du personnel.
« Oh yeah ! C’est la mosquée ici ! », lance l’individu, clairement dérangé par la vision de plusieurs personnes de confession musulmane, dont des femmes voilées.
La scène est filmée par un proche de la famille.
— C’est la mosquée ici !
France : L’islamophobie en roue libre
Dans la région de Strasbourg, une famille originaire de Türkiye, a récemment perdu 3 de leurs filles dans le terrible incendie de leur maison à Brumath
Des proches, venant rendre visite à la famille endeuillée,… pic.twitter.com/dOC9yLREVC
— Anadolu Français (@aa_french) May 1, 2025
Un des proches réagit alors à ces propos islamophobes, rappelant que trois petites filles sont mortes, et demande à l’individu en question de « faire attention à ce qu’il dit ».
Ce nouveau scandale, alors que la France débat de l’abominable meurtre, vendredi dernier du jeune Aboubacar Cissé dans une mosquée du Gard, et de l’agression, lundi, d’une musulmane voilée de 26 ans à Poissy dans les Yvelines, reflète l’atmosphère islamophobe et l’insécurité grandissante ressenties par les citoyens de confession musulmane dans l’Hexagone.
Le Collectif contre l’islamophobie en Europe (CCIE) a documenté 1037 faits islamophobes en 2024 (en Europe), exclusivement reconnus comme tels après analyse juridique. Ce chiffre marque une augmentation de 25 % par rapport à 2023, où 828 cas avaient été recensés. Par voie de communiqué, le CCIE précise que ces actes incluent principalement des discriminations (59 %), des propos haineux (17 %), des diffamations (11 %), des injures (7 %) et des violences physiques (6 %).
Ces signalements proviennent très majoritairement de France. « Comme les années précédentes, la grande majorité des sollicitations concernent une situation qui a lieu en France », souligne le rapport.
Source: Avec Anadolu