Ce qui se passe à Gaza est « une abomination », a dénoncé le jeudi 1er mai, un haut responsable de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a dit sa colère face à l’inaction pour venir au secours de la population.
« Nous brisons le corps et l’esprit des enfants de Gaza. Nous affamons les enfants de Gaza, car si nous n’agissons pas, nous sommes complices de ce qui se passe sous nos yeux », a dit Mike Ryan, le directeur général adjoint de l’OMS, lors d’un point de presse.
« Nous regardons cela se dérouler sous nos yeux, et nous ne faisons rien. En tant que médecin, je suis en colère contre moi-même de ne pas en faire assez. Je suis en colère contre tous ceux qui sont ici derrière moi avec vous », a dit le Dr Ryan.
Il a évoqué « plus de 1000 enfants qui n’ont plus de membres, des milliers d’enfants avec des lésions de la moelle épinière, avec de graves blessures à la tête dont ils ne se remettront jamais, des milliers et des milliers d’enfants avec de graves troubles psychologiques dont ils ne se remettront peut-être jamais ».
Vendredi marquera deux mois de blocus israélien total contre la bande de Gaza.
Depuis le 2 mars, aucune aide humanitaire n’est autorisée par l’armée d’occupation israélienne à entrer à Gaza.
Pis encore, les États-Unis ont réitéré leur soutien sans faille au génocide israélien perpétré dans la bande de Gaza, déclarant que le droit international ’’n’oblige pas une puissance occupante’’ à autoriser l’entrée de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne.
C’est ce qui ressort de l’audition de Josh Simmons, membre de l’équipe juridique du département d’État américain devant la Cour internationale de Justice (CIJ) mercredi, à La Haye, au troisième jour des audiences consultatives visant à évaluer les conséquences juridiques des restrictions israéliennes imposées aux agences de l’Onu.
Depuis l’instauration du blocus, l’ONU ne cesse de dénoncer la catastrophe humanitaire et sanitaire et le risque de famine pour les 2,4 millions d’habitants.
Rappelons que plus de 54000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, sont tombés en martyre, depuis le lancement de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza, le 7 octobre 2023.