Le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Khalil al-Hayya, a affirmé la volonté du mouvement d’entamer immédiatement des négociations sur un ensemble global de mesures, qui comprendraient la libération de tous les captifs détenus par la résistance palestinienne et d’un nombre convenu de prisonniers palestiniens dans les geôles de l’occupation israélienne.
Dans un discours prononcé jeudi soir, Al-Hayya a indiqué que « cela serait réalisé en échange d’une cessation complète de la guerre d’extermination contre le peuple palestinien à Gaza, d’un retrait total de la bande de Gaza, du début de la reconstruction et de la fin du blocus ».
Al-Hayya a également souligné que Benjamin Netanyahu et son gouvernement exploitent les accords partiels comme « couverture pour leur agenda politique, qui est basé sur la poursuite de la guerre d’extermination et de famine, même si le prix est le sacrifice de tous ses prisonniers », affirmant que la Résistance « ne participera pas à la mise en œuvre de cette politique ».
Al-Hayya a réitéré son affirmation selon laquelle « la Résistance et ses armes sont liées à l’existence de l’occupation », soulignant que « la Résistance est un droit naturel de notre peuple et de tous les peuples sous occupation ».
« La position d’Adam Boehler vise à mettre fin simultanément au dossier des prisonniers et de la guerre »
En outre, le dirigeant du Hamas a salué la position de l’envoyé présidentiel américain pour les affaires des prisonniers, Adam Boehler, qui a appelé à « mettre fin simultanément à la question des prisonniers et de la guerre ».
Il a expliqué que la position de Boehler recoupe celle du mouvement, qui est « prêt à parvenir à un accord global d’échange de prisonniers, sous forme de paquet unique, en échange d’un cessez-le-feu, du retrait de l’occupation de la bande de Gaza et de la reconstruction ».
Conditions déraisonnables de Netanyahu
En outre, Al-Hayya a souligné que « la direction du Hamas et les factions de la résistance palestinienne sont déterminées à mettre fin à l’agression brutale et à la guerre d’extermination contre la bande de Gaza, après avoir travaillé sans relâche pendant plus d’un an et demi lors des négociations ardues afin d’atteindre cet objectif, conduisant à l’accord du 17 janvier, avec ses trois étapes ».
Il a rappelé que « le mouvement et les factions palestiniennes ont rempli toutes leurs obligations en vertu de l’accord, mais que Netanyahu et son gouvernement avaient renié l’accord avant la fin de la première phase et avaient recommencé à commettre des crimes et un génocide, en plus des destructions et de famines à Gaza ».
Il a également noté que « les médiateurs ont repris contact avec nous dans le but de trouver une issue à la crise créée par Netanyahu », la Résistance ayant accepté leur proposition à la fin du mois béni de Ramadan, « malgré notre conviction que Netanyahu insiste à poursuivre la guerre afin de protéger son avenir politique ».
Al-Hayya a souligné que cela « a été confirmée après que Netanyahu eut rejeté la proposition des médiateurs, à laquelle la résistance palestinienne avait approuvé », et a affirmé que le Premier ministre de l’occupation « a répondu à la proposition des médiateurs par une autre qui contenait des conditions impossibles et qui ne conduirait pas à un arrêt de la guerre ou à un retrait de la bande de Gaza ».
Al-Hayya a par ailleurs appelé la communauté internationale « à intervenir immédiatement et à exercer la pression nécessaire pour mettre fin au siège du peuple palestinien dans la bande de Gaza, à condition que cela se produise indépendamment du cours des négociations et de leurs résultats ».
« Plus de deux millions de personnes sont victimes d’un génocide via l’imposition de la famine et la privation de tous les biens nécessaires à la vie, qui constituent un droit légitime garanti par le droit international et humanitaire », a-t-il renchéri.
Rappelons que plus de 51.000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, sont tombés en martyre depuis le début de la guerre génocidaire israélienne contre Gaza, le 7 octobre 2025.