Le journal israélien « Israel Hayom » a cité les évaluations de trois sources diplomatiques arabes et américaines selon lesquelles le président américain Donald Trump annoncera une « solution globale » et un accord pour mettre fin à la guerre israélienne contre Gaza d’ici la fin de la semaine.
« Israel Hayom » a affirmé, le jeudi 8 mai, que Trump devrait annoncer un accord de cessez-le-feu qui ne répondrait pas entièrement aux exigences d’Israël.
Les sources diplomatiques qui se sont confiées au journal ont déclaré que le président américain avait eu de nombreuses discussions sur Gaza et que ses remarques telles que « Vous serez probablement au courant dans les prochaines 24 heures » laissaient présager un accord dans lequel les États-Unis joueraient un rôle central dans la reconstruction et l’administration de la bande de Gaza.
Dans la phase initiale de l’accord attendu, les États-Unis participeraient à la reprise de l’aide humanitaire aux Palestiniens déplacés par l’intermédiaire des centres logistiques que l’armée d’occupation israélienne a commencé à construire à Gaza.
Le journal rapporte que Trump a annoncé, à plusieurs reprises cette semaine, l’existence des « discussions houleuses en coulisses sur la voie d’un accord », tout en abordant simultanément la question de l’aide humanitaire et des prisonniers.
Cette phase serait suivie par la « reconstruction de la bande de Gaza » sous le contrôle et la supervision des États-Unis.
Marginaliser ‘Israël’ en lui présentant l’accord comme fait accompli
Israel Hayom souligne que « la principale préoccupation du gouvernement israélien est que Trump pourrait annoncer un accord comprenant des concessions au Hamas ».
Le journal affirme que « si cet accord est effectivement conclu, il sera présenté à ‘Israël’ comme un fait accompli et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devra soit l’accepter, soit risquer une grave crise de coalition au sein de son gouvernement ».
‘Israël’ un acteur secondaire
À la lumière du comportement américain, Israel Hayom a considéré cela comme faisant partie de la situation problématique dans la relation de Netanyahu avec la Maison Blanche, ou dans la relation personnelle entre Netanyahu et Trump.
Le quotidien israélien a souligné que le problème principal est qu’Israël devient ainsi un acteur secondaire, totalement en dehors de la situation, dans le pire des cas.
Il a dans ce contexte rappelé l’accord américain sur le Yémen, ainsi que les négociations avec l’Iran, où ‘Israël’ a présenté ses positions mais celles-ci n’ont probablement pas été prises en considération.
En se basant sur ce qui s’est passé avec le Yémen et l’Iran, le journal a affirmé que le problème serait particulièrement exacerbé si la situation débordera également sur la question de Gaza, avec un « impact direct, immédiat et décisif ».
Pendant ce temps, des sources au Congrès et dans l’administration américaine tentent de « calmer la situation et de s’assurer que les intérêts d’Israël ne soient pas lésés ».
Ligne rouge du Hamas
Le média souligne également que la ligne rouge du Hamas sur le désarmement reste l’un des principaux obstacles à l’accord.
Contrairement aux demandes persistantes d’Israël, le Hamas pourrait se voir offrir des garanties pour accepter l’accord, telles qu’une participation future à l’administration civile de la bande de Gaza et des assurances de sécurité pour ses dirigeants.
Un autre scénario possible mentionné est l’intégration du Hamas dans les forces palestiniennes qui maintiendraient l’ordre dans la bande de Gaza.
Pressions sur le Hamas
Le journal a également fait état d’une « grande pression » exercée par divers pays arabes, menés par l’Egypte et également par l’Autorité palestinienne, sur la direction du Hamas pour qu’elle accepte l’accord.
Le journal explique que cette pression est exercée sur le Hamas en raison des craintes de l’exécution du « plan israélien d’opération militaire intensive contre Gaza après la visite de Trump dans les pays du Golfe ».
Les sources ont déclaré au journal que « les responsables du Hamas ont été convoqués à la hâte au Caire, et que l’effort principal se concentre pour permettre à Trump d’annoncer l’accord avant son arrivée au Moyen-Orient. »
Un chef de la résistance palestinienne a révélé jeudi à la télévision libanaise Al-Mayadeen que « les réunions en cours entre les Israéliens et les médiateurs égyptiens et qataris sont toutes axées sur la proposition israélienne, soulignant que le Hamas la rejette car elle n’inclut pas de cessez-le-feu ».