Le Genospectra Institute a publié un acte d’accusation historique de 60 pages à l’encontre du Bureau des Nations unies pour la prévention du génocide et la responsabilité de protéger (OSAPG), l’accusant de complicité institutionnelle dans le génocide des Palestiniens dans les territoires palestiniens occupés.
Intitulé “Génocide avéré, justice refusée : la complicité institutionnelle de l’OSAPG dans l’effacement de la Palestine”, ce document rend compte des 17 mois de silence de l’agence, de son refus d’appliquer ses propres 14 critères d’alerte, et de son incapacité à nommer le crime, alors même que la Cour internationale de justice a statué en janvier 2024 que les actions d’Israël à Gaza constituaient de manière plausible un génocide.
Principales conclusions :
Plus de 702 000 Palestiniens sont morts (ou sont en train de mourir) – 140 400 à la suite de violences directes et plus de 561 000 de famine, de privations et de l’effondrement du système médical – selon des estimations prudentes fondées sur les taux de surmortalité de l’ordre de 4 pour 1, et les modèles de comptage et de recoupement publiés dans The Lancet.
Les 14 critères de risque de génocide définis par l’ONU sont tous réunis à Gaza, et dans l’ensemble du territoire palestinien occupé.
L’OSAPG a gardé le silence pendant 13 mois suivant la sentence de la CIJ et n’a publié qu’une déclaration évasive et édulcorée qui ne fait aucune mention des termes “génocide”, “Israël” ou “Palestine”.
Le Bureau a fait abstraction des discours haineux, a refusé de nommer l’apartheid ou le colonialisme de peuplement, et a appliqué ses dispositifs de prévention de manière sélective, selon les convenances politiques et les pressions des donateurs.
Le communiqué appelle à la dissolution immédiate ou à la refonte de l’OSAPG, à la reconnaissance officielle du génocide à Gaza et à une série de mesures réparatrices, notamment la reconnaissance du droit au retour des Palestiniens, le soutien au BDS et la création d’un organisme de surveillance indépendant dirigé par les survivants.
“Il ne s’agit pas d’une erreur procédurale. C’est la trahison d’un mandat”, écrit le Genospectra Institute. “Vous avez été prévenus. Vous avez gardé le silence. Et c’est ce silence qui a banalisé le génocide”.
Le document intégral comprend une analyse juridique, une étude comparative, un calendrier détaillé de la complicité internationale et un bilan adressé directement à l’OSAPG. Il a déjà été soumis aux instances internationales, aux archives juridiques et aux institutions partenaires à titre de document historique.
Sources: Story Ember leGaïe, le 15 mai 2025; Traduit par Spirit of Free Speech
À propos du Genospectra Institute
Le Genospectra Institute est un organisme de recherche abolitionniste dirigé par des survivants, dédié à la déconstruction des systèmes génocidaires par le biais de cadres juridiques, historiques et décoloniaux. Son théorème fondateur, Genospectra : Framework Theorem for Deconstructing the Genocide Spectrum (Genospectra : théorème-cadre pour la déconstruction du spectre génocidaire), étaye la présente contribution.
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