La Cour de justice internationale de La Haye siège depuis lundi sur la question de l’aide, à la demande de 40 États et d’organisations internationales, pour donner un avis sur les obligations légales d’Israël vis-à-vis de l’aide humanitaire.
Cela fait 59 jours que pas un camion d’aide humanitaire n’a pu pénétrer la bande de Gaza où vivent plus de deux millions de Palestiniens. Le droit international interdisant l’usage de l’arme de la faim.
Les audiences eu cours desquelles 44 Etats et 4 organisations internationales vont se prononcer se poursuivront jusqu’au 2 mai . Dont les États-Unis, la Chine, la France, la Russie, l’Arabie saoudite, ainsi que la Ligue arabe, l’Organisation de la coopération islamique et l’Union africaine.
Le gouvernement israélien a décidé de ne pas participer aux audiences de la CIJ à La Haye.
Elinor Hammarskjöld, conseillère juridique du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a affirmé qu’Israël avait des obligations en tant que puissance occupante, notamment en garantissant la sécurité du personnel médical et en facilitant le travail des organisations humanitaires pour protéger la vie des civils.
Dans sa déclaration devant la Cour, elle a souligné qu’en tant que puissance occupante, Israël est tenu de garantir les besoins humanitaires dans les territoires occupés et de gérer les zones sous son contrôle conformément au droit international.
Hammarskjöld a également déclaré qu’Israël avait violé ses obligations concernant l’immunité du personnel de l’ONU et a réaffirmé la position de l’organisation contre toute ingérence extérieure dans le fonctionnement des agences internationales.
« Un génocide en direct »
Le Programme alimentaire mondial, qui distribue des repas à des dizaines de milliers de personnes, a épuisé ses réserves, et prévient que « la population est à bout de force ».
Elle est « au bord du gouffre », estiment les Nations Unies. Médecins sans frontières déclare de son côté que la bande de Gaza est devenue « une fosse commune » pour les Palestiniens et ceux qui leur viennent en aide.
L’ONG Amnesty International affirme, dans son rapport annuel diffusé mardi, que « le monde assiste sur ses écrans à un génocide en direct ». « L’année 2024 restera dans les mémoires comme celle d’une occupation militaire israélienne plus éhontée et meurtrière que jamais », écrit Agnès Callamard, secrétaire générale de l’organisation.
« Confidentialité sur les mandats d’arrêt »
En outre, la Cour pénale internationale (CPI) a décidé d’imposer la confidentialité sur les nouvelles demandes de mandats d’arrêt, une mesure qui suscite de vives inquiétudes en Israël.
Selon les informations révélées par le quotidien britannique The Guardian, cette décision pourrait permettre au procureur Karim Khan de demander des mandats contre d’autres responsables israéliens sans qu’ils n’en soient informés. La directive, adoptée à huis clos ce mois-ci, interdit désormais au procureur de « publier des communications faisant référence à l’existence de ses demandes de mandats d’arrêt ou à son intention d’en demander ».
Cette mesure intervient alors que Karim Khan préparerait, d’après The Guardian, « une nouvelle série de demandes d’arrestation contre des Israéliens soupçonnés de crimes de guerre présumés et de crimes contre l’humanité en Cisjordanie et à Gaza ».
Source: Médias