
Un haut responsable du Hamas, Bassem Naim, a répondu au discours du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, dans lequel il a qualifié le Hamas de « fils de chiens » et l’a appelé à libérer les captifs, à remettre ses armes et à renoncer au pouvoir dans la bande de Gaza.
Mahmoud Abbas, lors d’un rassemblement qui viole la légitimité de la direction du peuple palestinien, décrit une grande et noble partie du peuple palestinien avec des épithètes inappropriées.
« Mahmoud Abbas insiste à maintes reprises, de manière suspecte, pour accuser le peuple palestinien des crimes de l’occupation », a affirmé M.Naim.
Rompant une trêve de deux mois au cours de laquelle plusieurs échanges de prisonniers ont eu lieu, ‘Israël’ a repris le 18 mars son agression sur le territoire palestinien, sous prétexte de vouloir contraindre le mouvement de résistance à libérer les captifs israéliens sans échange avec les centaines de prisonniers palestiniens incarcérés dans les geôles de l’occupation.
58 soldats et colons israéliens sont toujours détenus à Gaza dont sont 34 morts, selon l’armée d’occupation israélienne.
Encerclement de Jénine pendant le discours d’Abbas

Parlant du soldat israélo-américain captif Idan Alexander, Mahmoud Abbas s’est adressé au Hamas en disant : « Vous, fils de chiens, remettez les otages que vous avez et qu’on en finisse. »
Selon ses propres termes, « leur détention prolongée fournit à Israël un prétexte pour poursuivre son agression contre la bande de Gaza ».
Or pendant qu’Abbas accusait la Résistance d’être responsable de la situation actuelle, les bulldozers israéliens érigeaient trois portes militaires à l’intérieur du camp de Jénine, une opération visant à encercler totalement le camp situé en Cisjordanie occupée.
Cela confirme, une fois de plus, que l’agression israélienne n’a pas besoin de prétexte, mais repose plutôt sur une stratégie d’expansion par la force.
On ne sait pas quelles réponses Abbas donnera aux habitants de la Cisjordanie s’ils l’interrogent sur les prétextes dont l’ennemi a eu besoin pour lancer la campagne expansionniste israélienne qui ébranle depuis au moins deux ans la Cisjordanie.
Captif israélien : Seul un accord nous ramènera
Mercredi soir, les brigades Ezzeddine AlQassam, branche armée du Hamas, ont diffusé une brève vidéo du captif israélo-hongrois Omri Miran, qui a réclamé du gouvernement israélien d’agir pour sa libération.
Il a affirmé que la pression militaire exercée par ‘Israël’ contre la bande de Gaza « provoque la mort de prisonniers », soulignant que « seul un accord les ramènera ».
Dans la lettre intitulée « Le temps presse », Miran exhorte à « parvenir à un accord le plus tôt possible afin que les prisonniers ne reviennent pas dans des cercueils », exprimant la « peur constante » dans laquelle ils vivent sous les bombardements israéliens.
Miran s’est également adressé aux colons israéliens, les exhortant à contacter le président américain Donald Trump pour « qu’il fasse pression sur Benjamin Netanyahu afin qu’il accepte un accord qui permettra le retour » des prisonniers.
Le prisonnier s’est adressé au Premier ministre israélien, au ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, au ministre des Finances Bezalel Smotrich et au ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, les accusant d’être « la raison du 7 octobre ».
Il a ajouté : « C’est grâce à vous que je suis ici. C’est grâce à vous que nous sommes tous ici. Vous provoquerez l’effondrement d’Israël. »
Dans ce contexte, Miran a poursuivi : « Les ravisseurs m’ont dit que les points de passage étaient fermés, sans nourriture ni ravitaillement. Par conséquent, nous recevons moins de nourriture qu’avant. »
Miran a en outre appelé les colons israéliens à « faire tout ce qu’ils peuvent pour les ramener le plus vite possible » et à organiser une « manifestation massive devant la maison de Netanyahu ».
كتائب القسّام تنشر:
بسببكم كلنا هنا ! ستتسببون بانهيار الدولة
الوقت ينفد… #الميادين #طوفان_الأقصى pic.twitter.com/fDPOCDLlAC— قناة الميادين (@AlMayadeenNews) April 23, 2025
Malnutrition aiguë sévère

Dans la bande de Gaza, l’ONU a fait état de cas de « malnutrition aiguë sévère » parmi les 2,4 millions d’habitants assiégés, dont la plupart ont été déplacés par la guerre en cours depuis plus de 18 mois.
Une délégation du Hamas se trouve actuellement au Caire pour discuter avec les médiateurs de « nouvelles idées » visant à rétablir un cessez-le-feu, a indiqué un responsable du mouvement.
« Bombardement le plus meurtrier »

Mercredi, le bombardement israélien le plus meurtrier a détruit une école abritant des déplacés dans la ville de Gaza, dans le nord du territoire, faisant 11 martyrs et 17 blessés, dont « des femmes et des enfants », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la Défense civile palestinienne, Mahmoud Bassal.
Le raid a provoqué « un incendie massif dans le bâtiment et plusieurs corps calcinés ont été retrouvés », a dit M. Bassal.
Au total, 25 personnes sont tombées en martyre suite aux bombardements à travers le territoire palestinien, selon la Défense civile, qui a fait état de « personnes disparues sous les décombres dans différentes zones ».
Des femmes éplorées se recueillaient dans la matinée à l’hôpital al-Chifa de Gaza-ville, devant des corps ceints de linceuls blancs.
Selon Mahmoud Bassal, les secouristes manquent « d’outils et équipements nécessaires » pour s’acquitter de leur tâche.
Selon le ministère de la Santé à Gaza, 1928 Palestiniens sont tombés en martyre depuis le 18 mars, portant à 51 305 le nombre de martyrs à Gaza depuis le début de la guerre génocidaire israélienne lancée le 7 octobre 2023.